Success story

Les flamants et la Tour du Valat, une grande histoire d’amour !

Les flamants s’installent souvent dans des deltas, là où les eaux intérieures et la mer se rencontrent pour former des îlots naturels…îlots que les flamants affectionnent particulièrement car ces territoires entourés d’eau les protègent des prédateurs terrestres comme les renards, les sangliers. Et pour se sentir encore plus forts ils aiment nicher en colonies par milliers ! C’est ainsi qu’à partir du mois de mai ces îlots deviennent tout roses.

Colonie de flamants vue du ciel © Jean E Roché

Comprendre les flamants roses

Très rapidement lorsque Luc Hoffmann, le fondateur de la Tour du Valat, est arrivé en Camargue, il a souhaité étudier les flamants roses et a rapidement mis en place des séances de baguage afin de mieux comprendre ces oiseaux. Peu de temps après Alan Johnson, un jeune ornithologue anglais tout aussi passionné que M. Hoffmann, a rejoint la petite équipe de la Tour du Valat. L’ensemble des observations, données collectées, a permis à ces deux hommes de mieux comprendre pourquoi à la fin des années soixante les flamants ont cessé de nicher en Camargue. Avec l’endiguement des deux bras du Rhône et de la mer, la formation d’îlots naturels n’était plus possible et n’offrait plus aux flamants des conditions propices pour « faire leurs nids ».

© Photothèque Tour du Valat

Favoriser la nidification des flamants en Camargue

C’est alors que Luc Hoffmann et Alan Johnson ont proposé à la compagnie salinière du Midi, au Parc naturel régional de Camargue et au WWF de créer un îlot artificiel au milieu des Salins, sur l’étang du Fangassier. Pour favoriser le retour des flamants, nous avons même été jusqu’à fabriquer des nids sur cet îlot…Et cela a marché ! Au bout de 3 ans les flamants et leurs poussins occupaient ce nouvel îlot !

Depuis 1977 et chaque année depuis lors, la Tour du Valat équipe environ 800 poussins de flamants de bagues colorées présentant un code alpha-numérique qui permet d’identifier et de suivre chaque individu. Ces observations constituent aujourd’hui une base de données unique au monde (300 000 données), permettant de mieux comprendre la biologie de cette espèce. Ce programme s’est progressivement étendu et regroupe maintenant de nombreux partenaires scientifiques et des gestionnaires de sites en France, Espagne, Italie, Mauritanie, Turquie, Iran, etc.

© J.Helio & N.Van Ingen

 

© J.Helio & N.Van Ingen

 

 

 

 

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